La Garantie Jeunes enfin déployée à Paris

Publié le 26 mars 2016 • Mis à jour le 20 juillet 2016

Le 25 mars 2016, la mission locale de Paris a lancé la Garantie Jeunes. Faciliter l’accès à l’emploi et à l’autonomie des jeunes de 16 à 25 sont les premiers objectifs de ce dispositif créé en 2013. Au menu : accompagnement intensif, mises en situation professionnelle et garantie financière.

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« Pour la CFDT, aucun jeune ne doit rester sans solution ! ».

Sans compétence ni expérience professionnelle, les 18-25 ans sont les premiers frappés par le chômage. S’ils sont aussi les plus touchés par la pauvreté, ils bénéficient peu des aides sociales. Afin de favoriser l’insertion professionnelle et l’accès à l’autonomie de ce public en situation de vulnérabilité, le gouvernement a lancé en 2013 la Garantie jeunes. Après une première phase d’expérimentation dans 10 territoires pilotes, ce dispositif innovant, destiné aux jeunes exclus du marché de l’emploi et de toute forme de scolarité – les fameux NEET (ni en emploi, ni en étude, ni en formation) – et dont les ressources ne dépassent pas le plafond du Revenu de solidarité active, a été étendu à 62 nouveaux départements en 2015 puis à 19 autres supplémentaires en 2016.

A son tour, la mission locale de Paris accueille, depuis le 25 mars dernier, les quarante premiers bénéficiaires de la Capitale. Objectif ? Permettre à plus de 600 Parisiens d’en disposer d’ici la fin 2016 et à 1.000 en 2017.

« L’Union départementale a poussé pour que la Garantie jeunes soit placée au cœur des priorités de la mission locale de Paris. Cette mesure cible les jeunes en situation de grande précarité. Elle offre à ce public un accompagnement renforcé et global sur le long terme pour leur permettre de décrocher un emploi durable. Cette solution concrète était une revendication portée par la CFDT dès 2012 », rappelle Morgane Cantrelle, secrétaire générale adjointe de l’Union départementale de Paris, qui siège au conseil d’administration de la mission locale parisienne.

Un accompagnement sur-mesure

Grâce à ce parcours intensif adapté à leurs besoins, les bénéficiaires auront l’occasion de se familiariser avec l’univers de l’entreprise, d’en acquérir les codes et les règles de savoir-être, mais aussi de renforcer leurs compétences transversales et de prendre confiance en eux. Une autre partie du programme sera consacré aux immersions en milieu professionnel. Le but ? Les confronter aux situations réelles en entreprise et les aider à multiplier leurs expériences via des stages, des visites d’entreprises, des emplois aidés, des parrainages de promo, des contrats en apprentissage.

Un travail en réseau

Pour offrir à ses protégés des opportunités d’immersion et de recrutement dans un large panel de métiers, la mission locale a signé des partenariats avec des entreprises présentes dans la Capitale comme le groupe Marriot Hôtels, la RATP, S3G Sécurité, la Société immobilière mixte de la ville de Paris (Siemp), Engie, BHV-Marais … « L’union départementale a poussé la mission locale a noué des relations de confiance avec les entreprises. Il ne suffit pas seulement de chercher des offres d’emploi et de les mettre à disposition. C’est essentiel de comprendre les besoins des employeurs et de leur apporter des réponses concrètes. Constituer un réseau d’entreprises facilite grandement l’accueil régulier des jeunes pour des périodes d’immersion. De même, pour suivre les jeunes de A à Z, les conseillers doivent travailler de façon complémentaire avec les acteurs parisiens du champ social », note Morgane Cantrelle.
Afin de lever tous les freins à la recherche d’un emploi, la mission locale assure en parallèle un suivi social en matière de santé, de logement et de mobilité. Sur ces thématiques, les conseillers travaillent main dans la main avec différents spécialistes tels que la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), l’association nationale de réadaptation sociale (ANRS), mais aussi avec la fondation Accenture, les associations France Bénévolat et Emmaüs. En contrepartie de son engagement dans ce parcours renforcé, le jeune se verra octroyer une allocation mensuelle de 461,26 euros, un soutien financier indispensable à son insertion.

« Un droit universel »

La loi Travail de Myriam El Khomry prévoit, à partir du 1er janvier 2017, la généralisation de ce dispositif à l’ensemble du territoire national et tout jeune qui remplira les conditions pourra bénéficier de ce « droit universel à la garantie Jeunes ».

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